Film de Blandine Lenoir (2017)
Synopsis officiel : Aurore est séparée, elle vient de perdre son emploi et apprend qu’elle va être grand-mère. La société la pousse doucement vers la sortie, mais quand Aurore retrouve par hasard son amour de jeunesse, elle entre en résistance, refusant la casse à laquelle elle semble être destinée. Et si c’était maintenant qu’une nouvelle vie pouvait commencer ?
Avec : Agnès Jaoui, Thibaut de Montalembert, Pascale Arbillot…
Mon avis : Aurore est l’antithèse de l’héroïne de comédie romantique à laquelle on est tant habitué.e.s. Loin des soirées à gobelets américains et autres joueurs de foot dans les couloirs d’un lycée, son aventure, ponctuée des affres de la ménopause et de la jeunesse qui s’évapore, est une série de gags hyper drôles entremêlés de beaucoup de poésie d’un réalisme poignant.
Bon, certes, je ne suis pas une cinquantenaire ménopausée, mais pas besoin de l’être pour s’identifier à ce personnage. Agnès Jaoui joue formidablement bien (c’est d’ailleurs elle qui porte tout le film) la femme désemparée par le temps qui passe et celleux qui l’entourent. Il y a une réelle tendresse qui habite chaque recoin de chaque dialogue, avec des personnages secondaires plus que réussis (mention spéciale pour la meilleure amie qui m’a fait hurler de rire et l’ex-mari avec qui elle semble avoir une réelle amitié qui fait du bien à voir), et un BO qui donne la pêche, en plus de ça !
L’histoire d’amour, sans grand intérêt, semble avoir été posée là pour donner un fil conducteur à l’intrigue, c’est un peu dommage. Il n’empêche qu’Aurore est un bon film, qui fait du bien, et qui dédramatise le temps qui passe, l’amour perdu, et la vieillesse. A voir absolument.
La minute pilule rouge : Beaucoup de réflexions féministes intéressantes (les hommes n’accostent plus Aurore parce qu’elle est « vieille ». Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?) et une collocation de septuagénaires féministes, que demande le peuple ?
8.5/10