(film de George Clooney, 2017)
Synopsis officiel: Durant l’été 1959, tous les résidents de Suburbicon semblent vivre leur rêve américain dans cette parcelle de paradis. Pourtant, sous cette apparente tranquillité, entre les murs de ces pavillons, se cache une réalité tout autre faite de mensonge, de trahison, de duperie et de violence… Bienvenue à Suburbicon.
Mon avis: Tout est parfait à Suburbicon : le gazon y est d’un vert éclatant, les façades parfaitement entretenues, ses habitants sont heureux, la vie est paisible… Jusqu’à ce que deux événements viennent chambouler cet équilibre parfait : d’une part, une famille noire vient s’installer dans le quartier ; d’autre part, deux hommes braquent la famille Lodge en pleine nuit, et la marquent à jamais…
Il est très clair que les frères Coen, auteurs du scénario, et Clooney, réalisateur du film, voulaient ici dresser un portrait satirique des Etats Unis des années 50’ : habitants bigots et racistes, couleurs criardes… Mais il semblerait qu’au-delà de ce portrait du passé, il y a quelque chose de plus actuel. Difficile de ne pas faire le lien avec l’Amérique de Trump..
L’intention est louable, mais le film est raté. Les frères Coen, pourtant responsables d’incroyables scénarios ( The Big Lebowski, Fargo… ), manquent leur cible et nous livrent une histoire trop peu originale pour être décalée, mais trop décalée pour être vraisemblable, laissant les spectateurs dans un « entre-deux » qui met très mal à l’aise. Par ailleurs, la réalisation est tout à fait plate, ce qui fait que la majorité de l’intrigue tombe à l’eau et, au final…. On s’ennuie.
Heureusement, les acteurs sont impeccables. Matt Damon (dont la qualité de jeu semble s’améliorer avec l’âge !) joue très bien, mais c’est Julianne Moore qui détonne particulièrement, ; elle fait froid dans le dos, à tel point qu’on ne sait plus si elle est plus bête ou méchante !
Le petit plus : L’intervention hilarante de Oscar Isaac* en enquêteur d’une firme d’assurance vie
Le petit moins : Le reste du film
3/10
*Il est ici important de préciser que votre humble rédactrice de critiques ciné est une fan absolue de Oscar Isaac et le suivrait jusqu’au bout du monde ; l’objectivité de ce « petit plus » est donc à revoir.