Hier matin, CBS a annoncé officiellement que la douzième saison de son immense succès The Big Bang Theory, qui sortira sur petit écran en mai 2019, sera la dernière. Tandis que certains fans se lamentent, j’ai plutôt opté pour un immense soupir de soulagement.
Au-delà du coup de vieux que m’a infligé cette information (ça fait déjà 12 ans que The Big Bang Theory existe, vraiment ?!), ce fut douloureux de réaliser qu’il aura fallu 255 épisodes d’environ 22 minutes chacun, soit 5610 minutes (soit 93.5 heures soi 3.88 jours, oui oui…) pour qu’on se rende enfin compte qu’il s’agit d’une des séries les plus surcôtées du 21ème siècle. Et pourtant, Dieu sait si elle fonctionne bien : sa onzième saison a récolté une moyenne de 15 millions de téléspectateurs par épisode (!). Mais trêve de statistiques, voici 3 raisons pour lesquelles The Big Bang Theory n’aurait pas dû attendre aussi longtemps avant de disparaître :
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Son intolérable manque d’originalité
Bon, je ne m’en suis jamais cachée, je suis une immense fan de Friends, et donc logiquement j’ai un peu de mal avec ses pâles copies ( How I Met Your Mother, New Girl, Will & Grace et compagnie), du fait de leur manque d’originalité assez marquant. Et The Big Bang Theory ne déroge pas à la règle : eh, les gars, et si on innovait un peu ?
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Alerte, clichés droit devant !
Franchement, pour une série qui se dit représenter des « geeks », je la trouve bien pétrie de clichés sur le sujet. Ah ah, très drôle ! Les geeks sont tou.te.s mal à l’aise avec les filles ! Ah ah iels ne parlent que de science et de comics ! The Big Bang Theory, c’est la version télévisée de cette personne qui s’auto-qualifie de « geek » parce qu’elle porte des lunettes et sait recadrer une image sur Paint.
Evidemment, il n’y a pas que les « geeks » (j’ai vraiment du mal à écrire ce terme dont le sens a été complètement déformé ces dix dernières années) qui en prennent pour leur grade, car il y a aussi les femmes (Penny, bien sûr, la jolie blonde décérébrée, mais aussi Amy et Bernadette, car c’est bien connu que des femmes scientifiques sont souvent des vieilles filles, difficiles à vivre, et aiment quand même « des trucs de filles » détestés par leurs collègues masculins…). The Big Bang Theory perpétue le mythe de la misogynie adorable de certains trublions qui adorent Star Trek et les jeux vidéo. Première nouvelle : tous ceux qui aiment la culture geek et apprécient les jeux vidéo ne sont pas sexistes (et ce sexisme n’a rien d’attendrissant) ; toutes celles qui aiment les sciences ne sont pas moches. En 5610 minutes d’épisodes, ils auraient tout de même pu essayer de progresser !
Trop drôle, les filles adorent le shopping et pas les garçons!
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Le malheureux déclin des personnages
Au-delà du fait qu’iels étaient globalement une belle bande de clichés ambulants, certains personnages de The Big Bang Theory étaient plutôt intéressants. Par exemple, Sheldon, son personnage emblématique, a longtemps été considéré comme une représentation de l’asexualité (enfin ??!) sur le petit écran. [ATTENTION SPOILER] Mais niet ! Ca aurait été bien trop facile ! Alors les scénaristes ont choisi de le caser… Quel dommage !
Globalement, la fin de The Big Bang Theory ne présage que des bonnes choses ; son acteur phare, Jim Parsons (un très bon acteur de comédie je dois l’avouer) sera enfin libre pour de nouveaux projets, ainsi que le reste des acteurs et actrices, qui sont globalement très doué.e.s. Mais, surtout, nous serons bientôt libres…. Pas pour longtemps, car CBS avait prévu le coup et le spin-off Young Sheldon est en cours de production. Pourquoi tant de haine, CBS?