L’année 2019 est arrivée, et tous les médias semblent s’accorder sur une chose : la nouvelle année, c’est le prétexte à faire des bilans. J’avoue ne pas me sentir d’humeur à te proposer un palmarès des « positions que vous avez préféré en 2018 » (mais si ça te passionne, tu peux le retrouver chez Femme Actuelle). J’aurais aussi pu écrire mes « bonnes résolutions sexo pour 2019 », mais Santé Magazine m’a devancée, m’apprenant que « Pour les femmes, la demande n’est pas toujours directement d’ordre sexuel, c’est rarement l’absence d’orgasme qui est au premier plan, mais le fait de ne plus se sentir désirée ». Merci Santé Magazine, je vais de ce pas essayer de me sentir désirée parce que si c’est aussi bon qu’un orgasme, ça doit être bien sympa.
Pour ma part, rien de tout ça, je vais me contenter de te présenter quelques-uns des temps forts de la conquête spatiale en 2018. Aucun rapport tu me diras ? Peut-être. Ainsi soit-il.
Je vais tenter de t’expliquer les événements qui ont fait avancer un peu plus l’humanité vers la connaissance de l’Univers et de ses origines cette année. Ça n’engage que moi bien sûr, mais je trouve ça un peu plus intéressant.
- 6 février : Starman file au volant de sa Tesla vers la Planète Rouge
L’année 2018 a commencé fort avec cette nouvelle pour le moins étonnante : SpaceX, société du célèbre Elon Musk a envoyé une voiture dans l’espace, au volant de laquelle se trouve un mannequin nommé « Starman ». Simple lubie de milliardaire ? Pas complètement.
En réalité, l’événement important de ce 6 février n’était pas tant l’envoi d’une voiture en orbite autour du Soleil que la réussite du premier lancement du Falcon Heavy, fusée (ou lanceur, c’est la même chose) développée par SpaceX. En plus de son nom de groupe de métal des années 70, ce lanceur a la particularité d’être partiellement « recyclable ». Lors d’un lancement traditionnel, le premier étage et les propulseurs sont éjectés quand la fusée atteint une altitude suffisante. Ils rejoignent ensuite la longue liste des débris qui gravitent en orbite basse de la Terre ou finissent par retomber et se consumer en haute atmosphère. Les technologies développées par SpaceX permettent à ces éléments d’atterrir sur le plancher des vaches une fois leur service rendu, pour récupérer les éléments onéreux qui les composent.
Alors pourquoi la voiture ?
Lors de ce type de lancement, le risque d’échec est assez élevé. Il est donc d’usage de placer au sommet de la fusée – sous la coiffe – une charge de béton pour remplacer ce que l’on appelle la charge utile : les satellites que l’on veut envoyer en orbite. Dans le cas du vol inaugural du Falcon Heavy, la charge utilisée était donc… Une voiture, de la marque Tesla. Quand on sait que le fondateur de l’entreprise n’est autre que Elon Musk lui-même, on peut supposer que c’était une solution ludique et économique pour lui. La voiture a donc été envoyée en orbite autour du Soleil, sur une orbite proche de celle de Mars.
A Red Car for the Red Planet
« Une Voiture Rouge pour la Planète Rouge » annonçait Elon Musk sur Twitter
A bord, les chansons « Space Oddity » et « Life on Mars » retentissent (ou plutôt de ne retentissent pas) dans le vide spatial. Quelques messages tels que « Fait sur Terre par les Humains » préparent le véhicule à une éventuelle rencontre avec des extraterrestres ou, plus probable, nos lointains descendants qui auront eu le temps d’oublier l’origine de cet OVNI.
- 19 Octobre : Destination Mercure !
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) et l’agence japonaise JAXA ont envoyé deux orbiteurs vers Mercure : la mission BepiColombo a démarré !
A la manière de l’inspecteur homonyme, les deux orbiteurs vont scruter la planète pour percer les mystères de son champ magnétique et de sa surface. L’intérêt de cette enquête ? Comprendre l’origine de ce champ magnétique étonnant, et étudier la structure de la planète qui bénéficie d’une orbite de choix au plus proche du Soleil. Malheureusement, il faudra attendre décembre 2025 pour que les sondes atteignent la planète, le voyage étant rendu difficile par l’attraction gravitationnelle de notre étoile. Espérons que les résultats soient plus passionnants qu’un épisode de la série policière des années 70.
- 26 Novembre : Un sismomètre français atterrit sur Mars
Cocorico ! A bord du robot Insight posé par la NASA sur Mars en Novembre (et non pas sur Novembre en Mars, ce qui n’a aucun sens), se trouve un sismomètre développé par le le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). Et cet instrument nommé « SEIS » n’est pas anecdotique pour la mission : il va permettre de sonder le sol martien en « écoutant » les séismes qui secouent sa surface. Le but est de découvrir la structure interne de Mars pour comprendre la disparition supposée de son champ magnétique, mais surtout d’apprendre plus sur sa formation et son évolution. Des découvertes qui, on l’espère, permettront aux scientifiques de mieux comprendre le fonctionnement de notre propre planète.
Ce n’est pourtant pas le sismomètre qui a captivé les millions de personnes ayant suivi l’événement en direct : c’est la prouesse de la NASA, qui a posé son huitième atterrisseur sur Mars. Toutes les étapes se sont déroulées sans aucun imprévu, ce qui relève du quasi-miracle quand on connaît les difficultés de ce genre de mission.