Ca y est, arrivée à une certaine période de mon parcours universitaire, je suis dans l’obligation de chercher un stage. Sans y paraître, cela ressemble plus à un parcours du combattant qu’à une réelle partie de plaisir.
Il s’agit premièrement d’actualiser mon CV, d’y inclure mes nombreuses expériences et d’y décrire de manière brève et précise mon cheminement universitaire et professionnel hors du commun. Je dois attirer l’œil du potentiel recruteur, lui donner envie de me connaitre, de m’embaucher, de me donner du travail. Heureusement, je peux compléter ce document indigeste par une lettre de motivation dans laquelle j’explique pourquoi j’aimerais faire un stage dans cette organisation/institution/ONG/association, etc. Cela implique donc d’avoir fait des recherches au préalable, qui démontrent un minimum de connaissances sur le futur lieu de stage. C’est assez long et fastidieux comme démarche, mais néanmoins indispensable.
Arrive enfin le moment de pouvoir envoyer mes différentes candidatures par mail. Attention, il ne faut pas tomber dans l’écueil de redire dans le mail ce qui est écrit dans la lettre de motivation ! Toutefois, il faut quand même expliquer pourquoi j’envoie ma candidature. Evidemment, il faut aussi vérifier que les pièces-jointes sont bien insérées dans l’e-mail, que je ne me suis pas trompée entre deux stages différents, que j’écris à la bonne personne, etc. C’est bon, je clique sur « envoyer » et j’attends. J’attends. J’attends.
Aucune réponse.
Toujours rien.
AHHHH ! Quelqu’un a répondu ! « Cher Monsieur, merci pour l’intérêt que vous nous portez. Nous avons examiné avec intérêt et attention votre candidature. Sans rien de plus pour le moment, bien cordialement. Mme X ». Hmm … Le « cher monsieur » a du mal à passer, je l’admets.
Je reprends mon attente dans un calme olympien. Je farfouille dans les confins du web, je lis les petites annonces, je parcours des dizaines de sites, je poste des annonces, je mets mon CV en ligne, je contacte X, Y, et même Z, qui pourraient avoir des pistes. Je m’inscris à des newsletters, je mets en place des alertes et je reçois des mails à chaque annonce de stage postée en ligne.
Etonnamment, ma boite mail, qui est d’habitude surchargée par des messages sans intérêt, reste vide. J’actualise la page toutes les dix minutes, en vain. Personne ne veut m’écrire. Ah si ! Un mail ! Joie dans mon cœur ! L’objet du mail est le suivant : « Nouvelle offre de stage ». Je lis l’offre avec impatience. Grâce aux filtres de recherche « environnement » et « défense », une offre pour être agent d’entretien des jardins fleuris du gouverneur militaire à Paris m’est parvenue … Chouette. Ce qui m’intéresserait, en fait, ce sont plutôt des ONG œuvrant contre les discriminations faites aux femmes, défendant les droit des réfugié.e.s, ou encore participant à la lutte contre le réchauffement climatique. Ou bien une institution publique liée de près ou de loin aux relations internationales, objets de mes études.
Un peu désabusée, je reprends mes recherches. Souvent, en conclusion des offres de stage, je lis la phrase suivante : « En raison du nombre important de candidatures reçues par notre bureau à chaque offre de stage, nous ne répondons qu’aux candidat.e.s retenu.e.s ». Evidemment … Peut-être que vous pourriez prendre un.e stagiaire qui s’occuperait de répondre aux candidat.e.s rejeté.e.s, non ? En leur expliquant pourquoi, par exemple. Histoire que la démarche de recherche de stage devienne constructive pour les candidat.e.s.
Mais je ne veux pas devenir aigrie, je sais que ma chance finira par tourner, et que quelqu’un me répondra enfin. Donc j’attends.
Ce texte a été rédigé par Odile, jeune femme talentueuse, polyglotte, sérieuse et drôle; elle réalise un délicieux carrot cake, c’est un bon élément dans une équipe, elle sait couper du bois, rédiger une fiche de synthèse… Si jamais vous aviez un stage sous la main, n’hésitez pas !