A lire la partie 1 ici
L’entrevue –
En 1784, une entrevue discrète est organisée entre le cardinal et la reine, rôle habilement joué par une modiste parisienne en tant que sosie de fortune. Désormais, le cardinal ne met plus de limites à ses générosités. En 1785, la comtesse de la Motte-Valois apprend au Cardinal que la reine le charge d’acquérir un joyau en son nom. Le cardinal hésite, devant signer 4 reconnaissances de dettes de 400 000 livres, en ayant qu’une promesse de remboursement et d’une accession au poste de premier ministre de la part de la fausse reine. Le cardinal s’exécute, le collier lui est remis, et il le confie à un prétendu officier de la reine.
Quelques mois plus tard, le cardinal se trouve dans l’impossibilité de régler une des échéances, les vrais joailliers se présentent alors à la reine. Celle-ci, incrédule, porte l’affaire devant le roi qui comprend tout, et décide de révéler l’affaire au grand jour pour manifester l’innocence de la reine.
Le dénouement –
Lors d’une occasion au palais, le cardinal en sa qualité de grand aumônier, se retrouve à la chapelle pour célébrer un office solennel. A peine en place, il est sommé de se présenter dans le cabinet du roi en présence de celui-ci, de la reine, du garde des sceaux et du ministre de la maison du roi. Evidement s’en suit incompréhension et questionnement, le cardinal étant persuadé que la reine à commandé le collier et est supposé le rembourser, la reine n’y comprenant rien puisqu’elle a décliné à deux reprises l’acquisition du collier.
Après procès, la comtesse de la Motte est condamnée à être fouettée en public, marquée au fer rouge et détenue à perpétuité à la Salpêtrière (d’où elle s’évada peu après). L’amant et complice est expulsé du royaume et est condamné en son absence.
L’opinion accueille le verdict comme un désaveu implicite pour la reine et croit y trouver une confirmation de toutes les calomnies qui trainent sur son compte. A l’issue du procès nous sommes en mai 1786, la prise de la bastille aura lieu le 14 juillet 1789, et la marche des femmes vers le château de Versailles les 5 et 6 octobre 1789, à l’origine pour protester contre la disette de pain, mais ceci s’ajoutant à cela, certainement que l’histoire du collier n’est pas étranger à la révolution française.
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