L’année touche à sa fin, les examens aussi et les oiseaux chantent. L’atmosphère à un goût de vacances. Tu es léger.e !
Pourtant, il va peut-être falloir te mettre à la recherche d’un logement pour la rentrée prochaine. Éplucher les offres, effectuer des visites, vérifier qu’il n’y a pas de moisi derrière le radiateur de ce studio un peu louche… Et si tu changeais un peu ? Tu pourrais avoir envie de mêler colocation avec engagement associatif, non ? Serais-tu Kapseu.r.se dans l’âme ?
As-tu entendu parler des KAPS ? Il ne s’agit pas d’un jeu de boisson, non, non (on est sérieux chez Berthine!). KAPS est l’acronyme de Kolocation A Projet Solidaire. Ce programme est mené par l’AFEV, association étudiante connue notamment pour l’accompagnement de jeunes.
L’idée est d’habiter dans un quartier plus populaire de ta ville avec d’autres jeunes (de moins de 30ans, étudiant.e.s, jeunes salarié.e.s) et d’y mener les actions de votre choix (repas partagés entre voisins, animations avec les enfants, ou en plus ambitieux l’installation de ruches ou d’un potager) afin de rencontrer les habitants, mettre un visage sur les noms des boîtes aux lettres et échanger avec eux. C’est l’occasion de découvrir la vie d’un quartier que tu ne connais peut-être que vaguement ou de nom. Pour ma part, j’ai découvert le marché des Couronneries à Poitiers, les activités et les membres du centre familial et surtout rencontré bon nombre de mes petits voisins avec qui nous avons fait des ateliers de bricolage (et mangé des gâteaux).
D’un point de vue financier, il est assez avantageux de partager une KAPS. En effet, les loyers sont souvent bien moins chers qu’en centre-ville ou qu’en résidence universitaire (disons, qu’en KAPS tu as plus qu’une chambre!).
Les KAPS c’est aussi un réseau ! A plusieurs occasions il est possible de rencontrer les autres KAPS qui se trouvent dans ta ville ou au-delà (à Poitiers sont organisés les apéro-KAPS). Les salariés et les personnes en service civique sont très disponibles et vous accompagnent dans vos projets toute l’année.
Une autre petite chose, en devenant Kapseur, on devient bénévole de l’AFEV. On s’engage donc à participer aux actions menées par l’association. On peut choisir d’accompagner un enfant (ce qui est le plus courant) ou tenir l’épicerie solidaire par exemple. L’accompagnement dure en moyenne deux heures par semaine et consiste en un chouïa de soutien scolaire mais surtout en activités ludiques et sorties. Cela fait maintenant près de trois mois que je me rends chez Hibatella. D’abord nous étions un peu timides toutes les deux, puis petit à petit nous nous sommes apprivoisées. Les devoirs deviennent un jeu, les jeux de bonnes parties de rigolades 🙂
Si tu es tenté.e, plus de renseignements sont à ta disposition (y a-t-il des KAPS dans ta ville ? « je n’ai pas compris ce qu’elle raconte mais ça m’intrigue, je veux des renseignements moins zébuesques », où est le formulaire ?) par-là : http://kolocsolidaire.org/presentation/.
Warning : les logements KAPS sont souvent loués par des bailleurs sociaux, il faut donc monter un dossier mais pas de panique tout est indiqué durant la procédure et l’AFEV file un coup de main et sert de médiateur entre toi et le bailleur.
Warning 2 : sans vouloir être moralisatrice, si tu ne t’es encore jamais investi.e dans l’associatif (il faut bien commencer un jour!), il faut te préparer à l’idée que cela va te prendre un peu de temps (dans le formulaire, l’AFEV demande combien de temps par semaine tu estimes vouloir et pouvoir mettre dans vos projets, ce n’est qu’une moyenne bien sûr!) et montrer que tu es motivé.e ! (c’est le plus important)
Alors KAPS ou pas KAPS ?