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Description
Solidement établie en psychologie depuis les années 60, la Théorie du Monde Juste désigne la croyance en un monde ordonné, cohérent, contrôlable, et prévisible, un monde dans lequel nous aurions le pouvoir d’influencer, de contrôler notre propre destiné – un monde fondamentalement juste. Puisqu’il serait absolument insupportable de vivre dans un monde aléatoire, menaçant et imprévisible, et que les relations de causes à effets sont parties intégrantes de notre appréhension du monde, nous croyons avec toute notre énergie en ce principe fondamental, fondé sur notre besoin de justice.
Le monde, croyons-nous, est organisé de manière à récompenser celleux qui font le bien, et punir celleux qui propagent le mal. La formule de son créateur, Melvin Lerner (1980), décrit cette croyance à merveille : « Chacun reçoit ce qu’il mérite et mérite ce qui lui arrive ». Ce qui nous arrive est l’exacte et juste récolte de ce que nous avons semé.
Les croyances fondamentales
Cette croyance s’inscrit dans le cadre de trois croyances plus générales partagées par la plupart des gens : 1) Le monde est bienveillant; 2) Le monde a du sens; 3) Le soi a de la valeur. La croyance en un monde juste s’inscrit dans la seconde croyance. Ces croyances-là sont cependant des illusions, des déformations positives de la réalité. Elles sont objectivement fausses, mais comme elles répondent à un besoin humain, celui du maintien du bien-être, de la bonne santé mentale des individus, d’un sentiment de sécurité, nous sommes extrêmement motivés pour les défendre.
Origines
Cette croyance nous est inculquée depuis notre plus jeune âge. Les parent.e.s, que nous considérons enfant comme des autorités omniscientes, définissent par leur jugement, leur renforcement ou leur punition ce qui est bien et juste, ou ce qui est mal et fautif. La punition représente la preuve de la faute. De cette manière, cette croyance permet aux adultes d’encourager leurs enfants à respecter l’autorité, les institutions, à faire des efforts et à bien travailler. Elle bénéficie donc d’un fondement culturel et social, qui associe la récompense au travail ou à la vertu et la punition à la méchanceté ou la fainéantise.
D’autres canaux relaient également ce type de raisonnement : les religions, avec l’idée d’une récompense ou d’une punition qui viendra tôt ou tard (l’enfer ou le paradis, le Karma), ou encore les médias ou les discours politiques. Par ailleurs, cette croyance s’ancre profondément dans le projet humaniste et moderniste, qui définit à l’époque classique l’homme (non, non, ce n’est pas une erreur) comme disposant de raison. Celle-ci lui permettant de modifier son environnement, de prendre conscience de lui-même et des mécaniques qui régissent le monde qui l’entoure, elle place donc l’individu comme fondamentalement autonome et responsable de tout ce qui lui arrive, de chacun de ses actes. D’où la tendance à culpabiliser tout un chacun pour ce qui nous arrive.
Fonctions
La croyance en un monde juste incarne plusieurs fonctions : elle nous permet d’envisager le monde comme prédictible, constituant un bouclier contre les menaces. Elle nous permet d’assumer que nous serons traités justement par les autres, et de leur faire confiance, et nous engage à agir à notre tour de façon juste dans toutes circonstances. Enfin, elle nous permet de croire en notre propre efficacité, à notre capacité d’obtenir ce dont nous avons besoin.
Stratégies
Concrètement, les victimes innocentes (d’inégalités sociales, de désastres naturels ou de maladie grave) créent une dissonance entre la réalité et la croyance en un monde juste, puisqu’elles ne méritent pas leur sort, et menacent donc la croyance. Nous mettons alors en place des stratégies pour résoudre la tension. Pêle-mêle : nous tentons d’annuler l’état de victime, de gommer l’injustice, de la secourir, en nous investissant personnellement dans une solution, aidant la victime et compensant le préjudice subi. Nous cherchons un.e coupable (ou un bouc émissaire, ça suffit aussi) afin de le.la punir. Nous tentons de minimiser, de relativiser la gravité de la situation perçue.
Si nous ne pouvons rendre justice immédiatement, nous ancrons cette injustice dans un contexte plus large (selon une logique religieuse), nous promettant qu’elle est provisoire ou nécessaire pour une paix ultérieure. L’injustice sera réparée ou compensée dans un avenir plus ou moins proche. Nous l’acceptons grâce à cet espoir de compensation future. C’est la Justice Finale, le Happy Ending.
Ces stratégies sont cependant liées au contexte, et ne sont donc pas toujours déployables. Comme la résolution reste malgré tout importante, il ne nous reste plus que la Justice Immanente : considérer que la victime n’a en vouloir qu’à elle-même. Nous rejetons la responsabilité sur elle. D’abord à son comportement : nous considérons son malheur comme la conséquence de ses décisions ou ses habitudes, lui attribuant des méfaits qui justifient ou expliquent son sort. Ce qui nous paraît injuste ne serait en fait que la conséquence de conduites négatives, que la punition bien méritée et juste d’un comportement antérieur néfaste. Lorsque même la responsabilité comportementale ne suffit pas, nous la blâmons moralement, la déprécions, la dévaluons, rejetant la faute sur elle et considérons qu’elle mérite sa souffrance. Ce faisant, nous rationalisons et « annulons » les injustices.
Discriminations et systèmes d’oppression
Ces stratégies de justification sont également à l’œuvre vis-à-vis de groupes oppressés. On juge qu’illes ont mérité ce qui leur arrive – ou en tout cas, les groupes privilégiés jugent ainsi. Les personnes victimes de maladie chronique font face à l’assomption générale qu’on ne fait pas déjà tout ce qu’il y a à faire pour guérir. Les personnes pauvres, séropositives, les victimes de viol ou d’aggressions sexuelles sont dans le même bateau. « Il suffisait de ne pas boire ce verre de trop », « qu’est-ce que tu portais ? », « quelle idée d’aller en boîte à cette heure-là », « pourquoi t’es rentrée à pied de nuit ? », « pourquoi tu n’as rien dit / n’as pas crié / pas porté plainte etc. ? »
Il existe en effet une corrélation entre l’accumulation d’expériences positives et la prévalence de la croyance en un monde juste : plus j’ai eu d’expériences positives, meilleur sera le niveau de ma croyance en un monde juste. Plus je suis privilégié, donc, plus j’aurai tendance à penser que ceux qui ne le sont pas sont responsables de leur malheur, et plus j’aurai intérêt à défendre ma croyance par tous les moyens, minimisant leurs expériences, leurs préjudices, leurs discriminations, leurs injustices.
D’après des études conduites aux Etats-Unis, les populations Latino-Américaines croient plus en un monde juste que les populations Afro-Américaines. Les groupes plus avantagés et privilégiés ont une plus grande incitation à confirmer leur croyance, à justifier leur position comme leur juste dû, et celle des groupes désavantagés comme leur faute. Les individus privilégiés ont nécessairement une plus grande confiance en le système néo-libéral américain, et pour cause : ils en sont privilégiés… Cette confiance se traduit par le rêve américain, par l’espoir d’accéder à une meilleure vie grâce à leur travail et leur mérite – une illusion mise en doute par les groupes discriminés.
Cette croyance nous donne l’illusion de contrôle – une illusion extrêmement fragile, inefficace. Si je suis en bonne santé, c’est parce que je fais ce qu’il faut ; si je suis malade (ou pauvre, ou violé.e, ou battu.e, etc.) , c’est que j’aurais pu mieux faire ; si je suis toujours malade, c’est que je n’ai pas tout donné, ou que j’ai fait quelque chose de travers. Tant que je fais tout juste, je suis en sécurité, et ceux qui ne le sont pas sont en faute. Les populations privilégiées brandissent cette croyance fébrilement, jugeant les autres à tour de bras, refusant d’admettre que des gens parfaitement bons peuvent être affectés par des circonstances terribles pour aucune raison particulière, sans possibilité de pouvoir l’empêcher…
Brèche de la croyance
Nous pouvons conserver foi en cette croyance que tant qu’elle se révèle juste dans la majorité de nos expériences… Si nous sommes confrontés à des expériences répétées (ou collectives) d’exclusion et d’abus, la croyance s’ébrèche. Comme le décrit Rachel Fasel:
« Une personne qui vit un événement traumatisant se trouve dans une situation telle que ses croyances fondamentales ne correspondent plus à la réalité de ce qui lui arrive. Le traumatisme provoque une désintégration du monde intérieur, les croyances fondamentales sont éclatées, la confiance en le monde est brisée; la victime se voit comme quelqu’un de faible, désemparé, dans un monde malveillant et qui n’a pas de sens, ce qui va à l’encontre des croyances fondamentales qui étaient les siennes. Dans son travail de guérison, la victime devra reconstruire le monde de ses croyances en intégrant l’expérience négative vécue. Cela prendra du temps, des semaines, des mois ou encore des années pour rétablir un équilibre et leurs croyances ne seront jamais plus tout à fait les mêmes qu’avant leur traumatisme. »
Le besoin de justice, d’équilibre, de contrôle et d’orientation est si puissant qu’il est plus intéressant pour la victime de se juger coupable elle-même plutôt que de renoncer à la Croyance du Monde Juste. Cependant, si les traumatismes se cumulent, la croyance est nécessairement remise en cause.
Et pour les autres ?
Même lorsque nous ne sommes pas victimes, il nous appartient de reconnaître lorsque nous sommes nous-même privilégié que notre intérêt de défendre cette idéologie est plus fort, et constitue une logique fallacieuse. Après tout, « les personnes qui croient un monde juste ne souhaitent pas changer le monde » (Dalbert 2001). Cette prise de conscience est capitale, puisque des recherches ont établi une corrélation entre la Croyance en un Monde Juste et la soumission à l’autorité, l’idéalisation des leaders, la valorisation de la loi du plus fort et la démonisation des faibles et groupes discriminés – tout un tas de caractéristiques qui évoquent assez facilement le point Godwin pour m’en donner la chair de poule !
Plutôt que de juger hâtivement, de recourir à des raccourcis, rappelons-nous plutôt que ce genre de situations pourrait nous arriver également, et qu’elle n’a rien à voir avec notre valeur intrinsèque. Nous sommes en effet moins enclins à dévaluer la victime d’un accident lorsque nous admettons pouvoir être prochainement dans la même situation ; nous attribuons alors l’injustice au contexte social ou à un malheureux hasard plutôt qu’à la faute de la victime elle-même. N’est-ce pas une forme beaucoup plus bienveillante d’agir avec une victime, que de valoriser sa peine en l’écoutant sans juger, puis de prendre conscience du contexte qui l’a rendu possible, et d’agir en conséquence ?
Sources:
Fasel, R. (2016). Bien-être et croyance en un monde juste en ex-Yougoslavie: traces laissées par les guerres et la précarité socio-économique. Thesis, University of Lausanne.
Jugel, M. (2013): Système de croyances et menaces existentielles. Analyse d’un équilibre intégrant les croyances en la fin du monde, Thesis, Université Bordeaux Segalen.
Gangloff, B. & Duchon, C. (2010): La croyance en un monde du travail juste et sa valorisation sociale perçue, Dans Humanisme et Entreprise 2010/3 (n° 298), pages 45 à 64
Lerner, M. (1980): The Belief in a Just World. A Fundamental Delusion, SpringerLink.
Dalbert, C. (2001). The justice motive as a personal resource: Dealing with challenges and critical life events. New York, NY US: Kluwer Academic/Plenum Publishers. p.564
English version!
The Just World Theory
Description
Firmly established in psychology since the 1960s, the Just World Theory designates the belief in an orderly, coherent, controllable, and predictable world, a world in which we have the power to influence, to control our own destiny – a fundamentally just world. Since it would be absolutely unbearable to live in a random, threatening, and unpredictable world, and since cause-and-effect relationships are an integral part of our grasp of the world, we believe wholeheartedly in this fundamental principle, based on our need for justice.
The world, we believe, is organized to reward those who do good and punish those who spread evil. The formula of its creator, Melvin Lerner (1980), describes this belief beautifully: « Everyone gets what s.he deserves and deserves what happens to him.her. » What happens to us is the exact and just reaping of what we have sown.
Core beliefs
This belief is embedded within three more general beliefs shared by most people: 1) The world is benevolent; 2) The world makes sense; 3) The self is valuable. The belief in a just world is part of the second belief. These beliefs, however, are illusions, positive distortions of reality. They are objectively false, but since they respond to a human need, that of maintaining well-being, good mental health, and a sense of security, we are extremely motivated to defend them.
Origins
This belief has been instilled in us since we were very young. Parents, whom we as children see as omniscient authorities, define by their judgment, reinforcement or punishment what is right and just, or what is wrong and evil. Punishment becomes the proof of wrongdoing. In this way, this belief enables adults to encourage their children to respect authority, institutions, make efforts and work well. It therefore has a cultural and social foundation, which associates reward with work or virtue and punishment with harm or laziness.
Other channels also relay this thinking pattern: religions, with the idea of a reward or punishment that will come eventually (hell or heaven, Karma), or the media or political discourses. Moreover, this belief is deeply rooted in the humanist and modernist project, which in classical times defined man (no, no, this is not a mistake) as capable of reason. It allows him to influence on his environment, to become aware of himself and of the mechanics that govern the world around him. It therefore places the individual as fundamentally autonomous and responsible for everything that happens to him, for each of his acts. Hence the tendency to make everyone feel guilty for what happens to us.
Functions
The belief in a just world embodies several functions: it allows us to view the world as predictable, providing a shield against threats. It allows us to assume and trust that we will be treated fairly by others, and commits us to act fairly in turn in any circumstances. Finally, it allows us to believe in our own effectiveness, in our ability to get what we need.
Strategies
In concrete terms, innocent victims (of social inequalities, natural disasters or serious illness) create a dissonance between reality and the belief in a just world, since they do not deserve their fate, and thus threaten the belief. We then put in place strategies to resolve the tension. We try to cancel the prejudice, to erase the injustice, to rescue the victim, by investing ourselves personally in a solution, helping the victim and compensating for the harm done. We look for a guilty party (or a substitute, that’s enough) in order to punish him/her. We try to minimize, to relativize the seriousness of the perceived situation.
If we cannot do justice immediately, we anchor this injustice in a broader context (according to a religious logic), promising that it is temporary or necessary stage for a later peace. The injustice will be repaired or compensated for in a more or less near future. We accept it with this hope of future compensation. This is Final Justice, the Happy Ending.
However, these strategies are context-specific and therefore not always implementable. Since resolution is still important, we are left with Immanent Justice: considering that the victim has only him.herself to blame. We shift the blame to the victim. First of all to their behaviour: we consider their misfortune as the consequence of their decisions or habits, attributing to them misdeeds that justify or explain their fate. What seems unjust to us would in fact be only the consequence of negative behaviour, only the well-deserved and just punishment for previous harmful behaviour. When even behavioural responsibility is not enough, we morally blame them, devalue them, shift the blame onto them and consider them worthy of their suffering. In doing so, we rationalize and « negate » injustices.
Systems of oppression and discriminations
These justification strategies are also at work with oppressed groups. They are judged to have deserved what is happening to them – or at least the privileged groups judge so. People with chronic illnesses face the general assumption that they are not already doing all that needs to be done to heal. People who are poor, HIV-positive, victims of rape or sexual assault are in the same boat. « All you had to do was not drink that one drink too many, » « What were you wearing?, » « What were you thinking, going to a club at that time », « Why did you walk home at night? « , « why didn’t you say anything / didn’t shout / didn’t file a complaint etc.? »
There is indeed a correlation between the accumulation of positive experiences and the prevalence of the belief in a just world: the more positive experiences I have had, the higher the level of my belief in a just world. The more privileged I am, therefore, the more I will tend to think that those who are not privileged are responsible for their misfortune, and the more I will have an interest in defending my belief by all means, minimizing their experiences, their prejudices, their discriminations, their injustices.
According to studies conducted in the United States, Latin American populations believe more in a just world than African-American populations. The more advantaged and privileged groups have a greater incentive to confirm their belief, to justify their position as their just due, and the disadvantaged groups’ as their fault. Privileged individuals necessarily have greater confidence in the American neo-liberal system, and with good reason: they are privileged. This confidence translates into the American dream, into the hope of a better life through their work and merit – an illusion questioned by discriminated groups.
This belief gives us the illusion of control – an extremely fragile, ineffective illusion. If I am healthy it is because I am doing the right thing; if I am sick (or poor, or raped, or beaten, etc.), it is because I am doing the right thing; if I am sick, it is because I could have done better; if I am still sick, it is because I have not done everything yet, or I have done something wrong. As long as I am doing everything right, I am safe, and those who are not safe are at fault. Privileged people hold this belief feverishly, judging others handily, refusing to admit that perfectly good people can be affected by terrible circumstances for no particular reason, with no possibility of being able to prevent it…
How the belief breaks
We can keep faith in this belief only as long as it proves to be right in the majority of our experiences… If we are confronted with repeated (or collective) experiences of exclusion and abuse, the belief is shattered. As Rachel Fasel describes it:
« A person experiencing a traumatic event finds themselves in a situation where their fundamental beliefs no longer correspond to the reality of what is happening to them. Trauma causes the inner world to disintegrate, core beliefs are shattered, trust in the world is crushed, and the victim sees themselves as weak, helpless, in an evil and meaningless world, which is contrary to their core beliefs. In their healing work, the victim will have to rebuild the world of their beliefs by integrating the negative experience they have had. It will take time, weeks, months or even years to restore balance and their beliefs will never be quite the same as they were before their trauma. »
The need for justice, balance, control and orientation is so powerful that it is more interesting for the victim to judge himself or herself guilty than to give up the belief in the Just World. However, if the traumas accumulate, the belief is necessarily challenged.
What of the rest of us?
Even when we are not victims, it is up to us to recognize when we ourselves are privileged, and that our interest in defending this ideology is stronger, constituting a logical fallacy. After all, « people who believe in a just world do not want to change the world » (Dalbert 2001). This awareness is crucial, since research has correlated belief in a Just World with submission to authority, idealization of leaders, valuing the law of the strongest, and demonization of the weak and discriminated – a whole bunch of characteristics that evoke the Godwin point easily enough to give me goose bumps!
So instead of making hasty judgements, using shortcuts, let us remember that this kind of situation could happen to us as well, and that it has nothing to do with our intrinsic value. We are less inclined to devalue the victim of an accident when we admit that we may soon be in the same situation; we then attribute the injustice to the social context or an unfortunate chance rather than to the victim’s very fault. Isn’t it a much more benevolent form of interacting with a victim, than to value his or her pain by listening to it without judging, then becoming aware of the context that made it possible, and acting accordingly?
Sources:
Fasel, R. (2016). Bien-être et croyance en un monde juste en ex-Yougoslavie: traces laissées par les guerres et la précarité socio-économique. Thesis, University of Lausanne.
Jugel, M. (2013): Système de croyances et menaces existentielles. Analyse d’un équilibre intégrant les croyances en la fin du monde, Thesis, Université Bordeaux Segalen.
Gangloff, B. & Duchon, C. (2010): La croyance en un monde du travail juste et sa valorisation sociale perçue, Dans Humanisme et Entreprise 2010/3 (n° 298), pages 45 à 64
Lerner, M. (1980): The Belief in a Just World. A Fundamental Delusion,
SpringerLink.
Dalbert, C. (2001). The justice motive as a personal resource: Dealing
with challenges and critical life events. New York, NY US: Kluwer Academic/Plenum Publishers. p.564