Très mauvaise surprise au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Le 13 mai, le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, dirigé par Laurent Wauquiez, a annoncé la réduction de la subvention du festival de 110 000 euros, créant un choc dans le milieu cinématographique à la veille du Festival de Cannes.
Cette décision a suscité de vives réactions. L’Agence du court métrage dénonce une « déstabilisation » des acteurs culturels de la région, tandis que le réalisateur François Ozon et le producteur Marc Missonnier ont exprimé leur soutien au festival. Missonnier a qualifié la décision de « lamentable », soulignant l’importance de l’événement pour le renouvellement du cinéma français et mondial.
L’association organisatrice du festival, Sauve qui peut le court métrage, a également exprimé son inquiétude. Selon elle, cette sanction affecte un territoire qui bénéficie chaque année de plus de 11 millions d’euros de retombées économiques grâce au festival. Elle insiste sur le fait que c’est un élément essentiel de l’industrie du cinéma, et conclut : « Cette baisse pourrait signer la fin du festival à court terme ».
Lancé en 1981, le festival est une pépinière de talents, dont plusieurs ont été reconnus à Cannes. Sans lui, des réalisations comme celles de Ramata-Toulaye Sy et Just Philippot n’auraient sans doute pas été possibles.