Ça y est, il est en salle, Capharnaüm de Nadine Labaki est enfin dispo !
Comment ne pas se souvenir de ce discours lors du dernier Festival de Cannes où le film avait reçu pas moins de 3 trophées : Prix du Jury, Prix du jury œcuménique et Prix de la Citoyenneté pour la 1ère édition en 2018.
Evidemment, ce film n’est pas la comédie de l’année mais il touche à des sentiments profonds et donne à réfléchir. Il est donc à voir de toute urgence et voici pourquoi !
Pour beaucoup, Capharnaüm est un film « coup de poing » mais vous savez, c’est comme quand on est petit, il y a des petits « bobos » nécessaires et le cinéma qui fait que tu bien c’est cool mais ça fait pas avancer les choses et encore moins les esprits. Nadine Labaki en prenant le soin de mettre en scène des comédiens non-professionnels permet de donner encore plus de profondeur à son film. On retiendra évidemment cette phrase “Je veux attaquer mes parents en justice pour m’avoir mis au monde.” mais le discours du film ne s’arrête pas là et il faut bien 2h30 pour creuser ce discours sur l’humanité.
Cerise sur le gâteau, on note la B.O. orchestrée d’une oreille de maitre par Khaled Mouzanar. Il avait déjà collaboré avec Nadine Labaki pour Caramel, long-métrage qui lui aussi avait été sélectionné à Cannes en 2007 mais qui malheureusement n’avait pas reçu de distinction. Pour Capharnaüm, il y a des cordes, des sonorités venues d’ailleurs, du piano, de quoi transporter entièrement le spectateur.
Je veux vous voir nombreux dans les salles obscures, il est important de soutenir ces initiatives artistiques et donner la paroles à ces voix trop souvent absentes de nos oreilles. Merci Nadine Labaki pour ce film courageux, ambitieux mais tellement nécessaire.