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« Safe place for Science » : l’arrivée des scientifiques américains en france

Posté par Alice 18 avril 2025

Après les annonces de Donald trump de coupes budgétaires dans la recherche, l’Université d’Aix-Marseille s’apprête à accueillir dès le mois de juin plusieurs chercheurs américains. À l’heure où les tensions entre science et politique font rage aux Etats-Unis, le programme inédit “Safe Place for Science” séduit.

Des chiffres parlants

Ce dispositif, mis en place suite au climat jugé hostile pour certains scientifiques, a déjà suscité un vif intérêt. Selon un point de situation daté du 17 avril, l’université a reçu 298 candidatures, dont 242 répondent aux critères d’éligibilité. Parmi elles, 50 % émanent de femmes. Et par conséquent une nette majorité de profils expérimentés et souvent en poste dans de prestigieuses institutions telles que Columbia, Yale, Stanford, la NASA ou encore l’Université de Pennsylvanie.

Le spectre des disciplines représentées est large. Les sciences humaines rassemblent à elles seules 77 candidatures, suivies des sciences de la vie (69), des sciences de l’environnement (40) et des domaines tels que la physique, l’informatique, les mathématiques ou l’astronomie (56). Ce brassage témoigne d’une mobilisation transversale face à une même inquiétude. Voir la liberté académique compromise dans leur pays d’origine ne cesse de croître.

La majorité des postulants sont de nationalité américaine (135) ou possèdent la double nationalité (45). S’ajoutent à eux des candidats venus d’Europe, d’Inde, du Brésil, et même 17 Français. Un comité de sélection est prévu le 23 avril, suivi d’auditions en ligne dans la seconde moitié de mai. À l’issue de ce processus, environ 30 à 40 candidatures seront retenues. Parmi elles, une quinzaine de chercheurs américains pourront concrètement être accueillis dès le mois de juin 2025.

Une science libre et internationale

Avec cette initiative, Aix-Marseille Université affirme sa volonté de défendre une science libre et indépendante, au-delà des frontières. L’établissement se positionne ainsi comme un havre temporaire pour des chercheurs confrontés à l’instabilité politique dans leur pays, tout en enrichissant son propre paysage académique. Le programme “Safe Place for Science” pourrait bien, à terme, servir de modèle à d’autres institutions européennes.

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