Six parcours, six profils, six vies bouleversées par des études réputées pour leur difficulté. Cette chronique à géométrie variable racontera donc tout au long de l’année comment le choix d’une prépa ou d’une PACES nous aura changé la vie. Notre but : casser les préjugés, informer sur ces filières et vous montrer à quel point c’est bien le temps libre, quand même.
Aujourd’hui, c’est K. qui s’exprime:
« Je ne suis pas en prépa, au contraire je dirais que mes études sont aux antipodes de tout ça. Pourtant je la subis malgré moi par le simple fait de sortir avec M.
Avant d’être pris où il est actuellement, M. devait aller à l’autre bout de la France. Autant vous dire que ça aurait été encore moins pratique pour se voir!
Quand son copain/ sa copine se retrouve en prépa, on sait qu’on va devoir faire des concessions et des croix sur beaucoup de choses. C’est beaucoup de travail et peu de temps pour voir les autres.
Avant, notre relation était plutôt fusionnelle. On se voyait tous les jours, étions très proche et cela restait très naturel. Ces trois dernières semaines, c’est un autre rythme que nous prenons, le rythme de la prépa.
Nous nous voyons les week-ends et jusque-là, je suis patiente. C’est parfois long mais c’est comme ça.
Nos milieux sont complètement différents. Je travaille 26h par semaine et sors les jeudis soir tandis que M. enchaîne les 3h de maths et physique dans la journée et les DS le samedi.
Même nos bâtiments sont différents ! La prépa étant du domaine de l’Etat, leurs locaux et leurs classes sont moins bien entretenus que les nôtres qui sont du domaine privé.
J’ai l’impression que les élèves de prépa sont sur une autre planète : le simple fait de parler de sexe déclenche chez certain.e.s une crise de fou-rire (Ndlr Petit rappel : iels ont entre 16 et 19 ans quand même). Iels s’expriment avec du vocabulaire étrange et lorsque M. me parle en langage prépa, cela me fait tout simplement rire pour cause de ne rien comprendre.
Je pense que la prépa change les comportements et la pression du quotidien baisse le moral. Quand je me retrouve avec M. nous sommes tout simplement nous-mêmes ! Comme avant !
Nous faisons partie de deux mondes diamétralement opposés mais qui, avec un peu de recul, se complémentent plutôt bien
Tshüssouille les enfants,
K. »
QUI SUIS-JE?
- Âge : 19 ans
- Ville : Lille
- Etudes : Ecole de Communication et Marketing
- Autres surnoms : La Branleuse, la Fausse Vegan
- Ce que je fous là : Je sors avec Muad’dib depuis six mois ; je représente les proches de ces gros.se.s taffeur.se.s, qui bravent les absences et sauts d’humeur et apportent leur soutien dans les moments difficiles. Je vous rassure : la prépa (ou la PACES), ça rapproche !